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Mes courses en mode furtif
Sept jours sans sortir faire des courses. Les provisions baissent. Va falloir y aller. 8h : petit déjeuner roboratif (genre kugelhopf, céréales, orange pour les vitamines). 9h : j’enfile mon treillis et je prépare mon aussweis, pardon mon attestation de déplacement dérogatoire. Je coche achats de première nécessité, j’ai pas d’animal de compagnie. Je sors...et je reviens : oublié mon carnet de chèques ET mon stylo, pour ne pas toucher de monnaie (de toutes façons j’en ai plus). 9h30 : j’arrive à la ferme (bio quand même). Je scrute : le terrain est -presque libre- deux voitures sur le parking. Ouf ! Un panneau m’avertit : « votre vie vaut plus que votre temps - une personne en même temps dans le hangar ». Je n’attends pas trop, c’est mon tour. Qu’est ce que je prends, qu’est ce qui se garde, qui se garde pas, je me dépêche, y’a 3-4 personnes qui attendent. Ah oui, les oeufs pour le kougelhopf (et les pancakes ). La sortie est fléchée, je ne croise personne, sauvé. Bon, pendant que j’y suis, je vais passer prendre du pain : c’est bien de le faire soi-même, mais bon, c’est un métier. Celui du boulanger est quand même meilleur. Et la réserve de farine, pas sûr que je puisse la renouveler. Bon, là aussi terrain dégagé : 3 personnes devant moi, marquage au sol pour les distances de sécurité. J’en prend un peu plus, je mettrais au congel. Sympa les caissières avec leur masque chirurgical et leurs gants jetables. Sympa aussi la carte bleue sans contact.
Allez, je rentre me reposer. Tant d’émotions !
13h, la suite pendant qu’y a pas trop de monde, enfin j’espère. Je regarde les horaires sur Google maps. Fais suer, la minoterie est fermée le lundi. Je passe devant, y’a de la lumière, je tente le coup. Je vois un type: « bonjour, vous êtes fermés peut-être ? » « oui, mais bon venez, puisque vous êtes là ». Allez, la farine, c’est bon et j’étais tout seul. Yessssss. Direction la fromagerie. Terrain dégagé, une voiture. Personne dans le magasin. On a même le temps de discuter tranquillement. Du coin de l’œil je surveille la porte, quand même. Ouf, j’ai mon fromage, ma charcuterie, mon lait, mon beurre. Je rentre, épuisé de tant de stress. Au passage, je vois le parking du supermarché plein....Bizarre aussi peu de circulation, les zones commerciales fermées...
Bilan : on devrait tenir une nouvelle semaine sans sortir, sans trop toucher aux pâtes et aux légumes secs. J’ai vu peu de monde...je respire...à fond, mais seulement quand je suis de retour chez moi.

Relecture : il y a 3 semaines, j’aurais lu ça, je me serais dit, pas terrible cette nouvelle de science fiction. Ça fait quand même bizarre tout ça, non ?

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