Nous nous intéressons ici aux moyens habitants de définition de l'espace habité, isolé, emboîté, dans un ensemble et par rapport à des références spatiale et temporelles. Pour cela nous nous sommes concentré sur les troncs d'entretiens comprenant des éléments relatifs à l'espace métropolitain, à l’agglomération et le rapport avec celui ci. Comment est définit la commune ? L'espace ? Le lieu de vie ? Dans un ensemble ? Par ses particularités et liens ? Par rapport à l'image de ce qu'est la ville, le village, la campagne… Il s'agit aussi ici de dépasser nombre de présupposés sur les espaces dit périphériques en déplaçant le regard. Ici, le discours n'est plus celui d'un centre sur la périphérie mais du terrain sur lui même et son contexte. I Entre consultation et récit Nous avons noté la présence de deux pôles plus ou moins poreux autour desquels les discours naviguent. L'enquêté prend tour à tour la posture d'informateur et de racontant. Dans un premier cas, l'enquêté prend le rôle du consulté. Il nous livre une analyse de son espace dynamique et en relation s'appuyant sur des discours voulut rationalisants. Les discours livrent toujours un point de vue, mais ici l'enquêté semble se présenter comme observateur extérieur et impersonnel, comme expert voulu neutre et désengagé. Le pronom « je » s'efface alors au profit des « on (ne) peut (pas) faire / aller / trouver ... », « Il y a », « c'est »... Le discours ne sert pas à une argumentation explicite mais une description. L'individu connaît l'information et la livre. L'espace est ici décrit rationalisé, physique et quantitatif. La description peut aussi être faite d' énumérations de lieux fréquentés et non fréquentés. Les lieux culturels et remarquables sont alors souvent cités au détriment de s autres lieux fréquentés, passés sous silence ou placés au même niveau que les premiers . ( exemple Efface les pratiques illégitimes ou trop personnel au profit de ce qui est légitime : pas le café mais le cinéma. ) m6 « On a quand même une piscine on a le stade qui est pas très loin, on a un centre ville, des magasins. » ( m6) m 2 «  il y a des associations après on a le majolan, on l'appelle le majolan, mais eu h .... on a tout dedans, après on a cap meyzieu qui est sympa .... (...) je sais que l'on va a la piscine à meyzieu donc euh, après on va au parc souvent sur meyzieu (...). après voila ........ il y a un cinema, il y a une bibliothèque, je pense que .... il y a une clinique , il y a deux clinique . » SSO9 «  (...) il y a quand même du monde …l’attraction c’est vrai que…au niveau des associations et puis au niveau de la…bon il y a déjà la foire qui est tous les ans, il y a après…la fête du 14 juillet, il y a pas mal de…de choses qui sont dans l’année . » S SO 2 «  (...) , c'est pas ... les gens ... il y a de tout ici. il y a des associations , il y a les personnes âgées qui jouent aux boules . il y a ..... il y a un peu de tout on est tranquille. » cr1 «  «  euh.......................deja tout le monde dis que c'est une grand voie. c'est l'avenue edouart miloot, je sais pas bien le nom des rues. alors de magasins aussi, c'est ca qui est appréciable, c'est vivant . parce qu'il y a beaucoup de magasins, et comme je vous disais, on peut aussi aller s'aérer sans forcément prendre la voiture , que ce soit du coté du ratier ou de ce cote. Voila. » c r2 « « craponne, dans l'agglomération.... saint genis les oeillère est plus petit mais je sais pas, j'y vais pas. ils ont plus de commerces, ils ont moins de zones industrielles et ils ont peut etre plus de .... commerces à l'intérieur qu'on en a pas nous. » cl 2 «  il y a la voie verte , c'est sur que ca ça devient, c'est presque une gloire , mais montessuy aussi, montessuy c'est agréable , dommage qu'il y ait ces batiments, mais si vous allez vers la roseraie c'est ... bien. derrière la mairie, puisque bon ils ont, la municipalité a acquis les locaux de la propriété des freres bon ba deja ils ont rénové l'hotel de ville et puis ... avec beaucoup de service , (…) . ceux qui ont besoin des services sociaux, il y a ... l'assistante sociale , derrière la mairie, il y a un grand espace , il y a beaucoup de jeu pour les enfants.  » Si certaines phases de notre grille de questions suscitent en effet cette relation de consultation d'autres nous interrogent sur la manière dont s’opère le passage d'une question comprenant « comment décririez/ qualifieriez vous » ou « qu'entendez vous par » à une réponse de type « il y a ». Nous pensons que c'est avant tout en regard du sujet de la question qu'est intéressant ce repositionnement en tant qu'informateur. En effet, ce type de réponse est régulièrement suscité par les interrogations relatives à l'attractivité de l'espace. La mobilité, avec une énumération de lignes de transports, de voies de circulations, de temps distances, l'économie avec les prix des choses et des loyers est souvent mobilisé dans les réponses. L'attractivité, comme dynamique générale influant les comportements des exogènes, peut être plus abstraite que par exemple la densité qui suscite plus d'éléments de ressentis. Ces réponses s'accompagnent souvent d'un discours de désengagement et ou naturalisant les éléments dérangeant ou non. Nous pouvons citer les « c'est comme ça », en passant par «  Ce qui est logique » « c'est normal » «  C'est la vie » « Donc moi je suis conscient que les temps changent et que c'est normal. » [cr 6] « bien sur » «  ba oui » jusqu'aux « Voila» et « pas le choix ». Ce pan des entretiens nous renseigne sur les imaginaires du légitime, de ce qu'est officiellement la commune, le quartier, de l'image qui doit en être propagé…. Dans un second cas, la définition de l'espace s'insert dans un récit, ou l’interrogé devient acteur potentiel. L'espace est alors définit selon les expériences, pratiques, sociabilités, ressentis. L es individus exprim ent des paradigmes o ù ils sont partie intégrante et même centrale, c'est à dire percepteur et acteur , de l'espace. Le lieu perç u est relatif à une vision, non absolu, donc muable et pas le même pour tous . Prenons l'exemple de la définition de l'espace par les sociabilités avec cet individu qui à la question « Comment est ce que vous penser que craponne s’insère dans le tissu de l’agglomération  ? » réfléchi aux différentes communes conn ues, à leurs particularités les unes par rapport aux autres et arrive à la conclusion que « Je pense que tout dépend de comment on est avec les gens. » [C r9 ] Une autre personne parle de la métropole de son périmètre et conclue par «  Je pense que c'est les gens du coin qui font leur bled, leurs commune et de toutes façon ça reviendrait au même » [ Cr6 ] qu e la commune soit intégrée ou non à la metropole , les individus ferons toujours leurs espace de vie. Un même raisonnement à meyzieu M 10 «  Je pense que ce sont les gens qui changent, qui ont pas les mêmes raisonnements c'est tout. [...] . C'est une mentalité ça, c'est pas dû à la Métropole. » L es relations sociales, sont ici perçues comme créatrices de l'espace et émancipatrices d'un contexte administratif, gouvernant. I l s'agit aussi ici de se rappeler l'importance de la vision habitante de ce qui ait l'espace habité. Nous nous appuyons ici sur l 'ouvrage d u philosophe M. Heidegger, « bâtir, habiter, penser » ( 1951) dans lequel il tisse le lien entre la p ens é et l' habiter. «  «  bâtir  » et penser, chacun à sa manière, sont toujours pour l'habitation inévitable et incontournables » . P enser le lieu est donc la première manière d e l' habiter. Nous postul ons l'impossibilité de réduire les actions individuelles ( au sens large) aux structures sociales et culturelles, malgré l eurs forte interdépendance. Ainsi la pensé ici traduite par le récit , est intéressant e en sa capacité émancipatrice et créatrice autant que marqueur d'un commun d'une structure sociale et culturelle partagée. La méthode des entretiens semi directifs, ainsi mise en œuvre, p ouvant renseigner ces multiples champs, peut être conçue en autonomie. Nous allons donc à présent nous intéresser à la pensé de l'espace imbriqué et dans sa singularité par rapport à ses références. II Les lieux en relation I l est intéressant de noter les écarts de représentations entre les espaces situés et abstraits. Il n'est pas ici question de designer un paradoxe insoluble mais d'en comprendre la logique, la raison. A Saint Symphrien d'Ozon [S7] un individu répond à la question « Quels espaces représentent le mieux la ville selon vous ? » par une description de l'espace abstrait negatif opposé à celle de l'espace situé. « Les rues. Les rues…la circulation… Maintenant si on me parle de la ville de Lyon par exemple, je pense quais de Saône, je pense quais du Rhône, je pense parc de la Tête d’Or, je pense commerces… »  En premier lieu nous nous intéresserons à l'espace contextualisé pour construire un schéma d'imbrication et dans un second temps nous nous intéresserons à la ville abstraite en relation avec leurs espace s . II a Organisation de notre espace dans une certaine imbrication, la contextualisation L'espace définit par les habitants est ici mis en contexte, relation et dynamique. Comment définissent ils leurs espace en relation avec l'environnement, avec la « grande ville » proche ( Vienne, Villeurbanne, Lyon) ? Si les espaces définit par les habitants ont des frontières poreuses et qu'ils ne correspondent pas toujours entre eux et aux délimitations administratives, nous retrouvons des récurrences d'organisation de l'espace. schéma Nous avons ciblé deux grands point d’intérêts, dans le schema, que sont la place de la commune par rapport à la métropole comme tout, et le rapport à la ville contextualisé. Il nous semble que le rapport à la metropole est aussi personnel que le rapport à la ville, pas si influé pas la réalité administrative. Nous ne ferons ici pas de différence entre les 4 communes car nous nous sommes entretenu avec des personnes qui nous disaient aussi aisément qu'ils ne se sentaient pas dans la metrpole à Meyzieu Caluire ou Craponne que des personnes qui percevaient dans une continuité et ou globalité logique avec métropole. Les questions relatives à la place de la commune par rapport à la métropole. Focus grand lyon C3 «  bon vous avez la ville de caluire, qui n'augmente pas les imports, et puis vous avez le grands lyon qui augmente les impots, donc euh , finalement, nos impots on nous dit qu'on ne vous les augmente pas mais ils augemenent quand meme parce que les grand lyon les augmentent parce que la régions a besoin de sous, à besoin de ci et tout ca. alors maintenant cette année, je sais pas si ils ont augmenté mais c'est comme ca que ca va se passer . » Def la ville le hors chez soi mauvais d'y vivre : violence, sombre le fastueux les jeunes la fêtes la découverte perpétuelle, toujours quelque chose, là ou on se perd rap utilitaire le besoin de ville C5 : ce qui est bien orchestres de rue, ce qui est pas bien « la ville me fatigue. si j'y reste quatre heures c'est vraiment un grand grand maximum . le monde, le bruit dans les magasins, les musiques que je trouve inutiles. » SSO7 la ville pour quand on a beaucoup de besoins «  J’y vais moins souvent, j’y vais moins souvent parce que…peut-être parce que je vieillis tout simplement. J’ai moins de besoins, de… Mais pour aller au cinéma on trouve ce qu’il faut autour, autour d’ici, sans aller jusqu’à Lyon, jusque dans le centre. » La ville c'est pour les autres, elle est relative mentalité TAUTOLOGIQUE Cr11 mentalité « Il y aurait une mentalité ville campagne et une mentalité ville? Oui je pense oui. Après quand tu parle avec des gens de la ville, ils ... ils veulent rester dans leurs villes et nous quand on parle de craponne, de grezieu, nous on veut rester ici. On se voit pas aller là bas. » la ville, grands evenements tout le monde C4 On ne travail pas donc on ne ressent pas la ville. Donc Ca interresse pas C 6 une rue ou des rues commerçantes, ou des places. »mais c'est aussi les quais, qu'il y ait un fleuve et des ponts. C7 circulation et chaleur « « ville ? ah pour moi la ville c'est l'enfer, ici c'est pas une ville ici, c'est un village. » beton C8 «ba il y a des rues qui sont très étroites etc, vous vous sentez .....j allais presque dire agressée. c'est un peu fort (….) mais c'est le propre de la ville. » «  le mot ville, ba c'est souvent un peut ca. pour moi le mot ville c'est souvent des endroits, avoir des places agréables, qui sont aménagées, alors j'ai pas dit forcément des bancs mais qui ont qqch de ... Homme: on ressent une vie Femme: ...on a envie de rester un peu. ba évidemment dans une ville, il y a des rue, il y a des commercant etc, et il en faut d'ailleurs. parce que une ville qui n'aurait aucun commerçant, aucun cafe, aucun restaurant, aucun etc ca ne serait plus une ville. » mais des « points de respiration » C9 « quand on monte sur caluire, on a l'impression de sortir de la ville. » « en fait c'est la circulation qui est un frein à la ville. » cr 11 « « Il y a plein de petites choses qui font que oui tu es en ville quoi. » Cr2  vous etes à la ville à craponne? femme: ba parce que c'est exactement comme à lyon, il y a autant d'immeuble qu'a lyon , c'est la vie de lyon. » Cr5 La ville c'est quand il y a le cinema Cr8 « Pour moi c'est ca la ville. C'est beaucoup de monde. » C’était trop. Comme les poules. avec le contexte général qui fait/ permet résistance : références C 1 «  la ville ; aggreable il y a tout. Il n'y a plus tout dans lyon a l'échelle mondiale c'est petit » IIb L 'espace de référence et la singularité qu'est ce qu'on est par rapport à la ville si on se définit comme une ville les catégories sont comprises comme poreuses, on se place dans une catégorie mais on entend des particularités. Singularité comme résistance Distinction physique C 10 «  La ville. Les grand immeubles oui c'est ca. C'est curieux tout à fait. Moi comme j'étais à Paris c'est vrais que il y a des grands immeubles des machins comme ca »  Ville : un element : hotel de ville/ prefecture et l'entre deux : - frontière ( par exemple avec l'ouest lyonnais) ou les deux intégrés - espace liminaire plein de danger et d'incertitude : densification fait elle appelle à un imaginaire de la ville : on va le devenir. Cr 11 « c'est la ville mais un peu la campagne aussi à coté. Tu vois c'est tout pareil. Après tu descend au niveau de tassin, ca commence à changer tu vois. Tu commence à ne plus avoir de verdure à ne plus avoir de forets. Ici tu a quand même aux alentours ... Tu vas sur St Genis les Olières ou tu vas là bas en bas, tu a toujours de la verdure de la foret. » Cr7 « C'est ni trop à la campagne ni trop à la ville. Quand on devient de plus en plus…. » C 6 « ba ouai, elle est entre deux fleuves, et ouai ouai, le fait que ca soit perché sur ce plateau, ça fait ba voila ... ça fait un peu moins ville que ... mais ca reste urbain du coup on va dire . » S SO 11 « En fait on est à Lyon mais à l’extérieur de Lyon donc a les avantages d’être tranquilles. » «  « Ha bah c’est rural c’est sûr mais après non, Saint-Saint c’est le bonheur dans le sens où on est à vingt minutes de Lyon, vingt minutes de Vienne donc on est entre les deux quoi. » m 9 « on est une grande artère, nous on fait la relation entre la campagne et la ville. » m9 sommes plus de la banlieu « Nous avant la ville c'était Lyon, Lyon c'est la ville. Il y a l'hôtel de ville, la cathédrale de Saint-Jean, c'est la ville. Après les alentours c'est les banlieusards. Avant on était tous traités de banlieusard, c'est vrai ça ! Par villes (histoire)